La libido morte des hommes modernes

Terrible comme les hommes à faible énergie sexuelle confondent chez la femme soumission et passivité.

Le soumission offerte est l’inverse absolue de la passivité consommatrice impérative.

C’est l’homme, le soumis, lorsqu’il doit tout prendre en main, tout deviner, tout oser.

Les femmes les plus enflammées par la soumission au sens noble sont aussi les plus actives et les plus volontaires. Plus une femme est sexuellement passive, plus elle est possessive, ennuyeuse, dans le jugement, incapable d’érotisme avec d’autres femmes. Un cauchemar.

Les hommes à basse intelligence émotionnelle et à faible désir s’enferment dans leur propre piège. Celui d’une vie sexuelle terne, épuisée et pesante, pour avoir péché par leur inaptitude d’accès spirituel au féminin, en réclamant et en normalisant la passivité chez les femmes.

Les hommes qui n’arrivent à fantasmer que sur la passivité féminine… sont excités par le rôle, non par la femme. Vous pouvez la remplacer par n’importe quel être inerte et réceptif, ils risquent de préférer. Et un jour, certains découvrent leur vraie orientation.

Je n’ai jamais vu un homme hétéro qui n’ait pas de désir pour une femme active. Si vous voulez bloquer la femme dans un rôle inactif, que sinon votre désir se dissipe, c’est que ce ne sont pas les femmes qui vous attirent, mais un scénario. Et un jour votre fond remontera à la surface.

J’ai remarqué que les hommes les plus hétérodouteux aiment marteler que les femmes fortes et actives seraient indésirables par les hommes. Qu’aimer une femme non-dissociée, non-neutralisée, non-éteinte, serait une preuve d’homosexualité refoulée. C’est exactement l’inverse.

Celui qui n’arrive à désirer une femme que parce qu’elle est dissociée, empêtrée dans un rôle de pseudo-soumission coincée, théâtralement immobile et terne, jamais spontanée ni enflammée… veut effacer son partenaire pour oublier que ce ne sont pas les femmes qui le font vibrer.

Les hommes faiblement hétéro ont peur du désir féminin. Ils ont peur même de leurs lointains fantasmes. Peur de leur passé. Peur de leur présent.

Ils rendent le désir féminin honteux, car encore moins égalitaire que docile.

Puis, ils s’étonnent d’avoir une vie conjugale terne.

L’homme commun actuel n’est pas capable de désirer à la hauteur de ce qui se cache au cœur des femmes.

Il sature l’espace public de ses pulsions génitales, mais il n’a rien en lui de transformateur.

Il est oubliable et dispensable parce qu’il ne respire en rien le désir.

On subit tous les conséquences sociales de cette chute du désir, cette chute de l’envie de vivre, cette chute de l’envie d’engendrer.

Nous voilà noyés dans un océan de libido morte.

Regardez-les se plaindre du porno qui leur coupe l’envie de rencontrer une femme.

Tout est dit.

Retour en haut